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Histoires Web dimanche, mai 18
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La poêle brûlante a tournoyé dans les airs avant de venir se figer à quelques centimètres du visage de Minod Dilakshan. Chiffon en main, le chef en tablier violet a tendu l’oreille, comme s’il avait voulu capter un secret que ce petit ustensile à anses, au fond rougi par le feu de la gazinière, avait à lui murmurer. « C’est la bonne température », a-t-il jugé, en se fondant sur le degré de chaleur ressenti à la surface de ses tempes. Liant le geste à la parole, Minod Dilakshan s’applique désormais à verser une louche de pâte à hopper au creux de la poêle.

En cuisant, la mixture blanche composée de farine de riz, de lait de coco, de sel et de sucre donne naissance à une fine crêpe à trous et prend la forme courbe d’un bol. « Le hopper est un plat emblématique de la cuisine de rue de mon pays, explique le natif de Negombo, une grande ville côtière de l’ouest du Sri Lanka. On en mange dès que l’on a un petit creux, à n’importe quelle heure de la journée. » A la carte de La Joie, le restaurant qu’il a ouvert en mars, dans le 11arrondissement de Paris, Minod Dilakshan sert la spécialité, chère à son cœur, en entrée – une manière d’initier les convives aux saveurs de l’île de l’océan Indien dont il est originaire.

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