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Un cinquième corps a été retrouvé dans les décombres d’un gîte incendié, lundi 28 juillet, à Montmoreau (Charente), où séjournait un groupe de huit adultes handicapés, a annoncé la préfecture mardi après-midi. « Les opérations de recherche menées par les sapeurs-pompiers et les gendarmes ont permis de retrouver le corps » de la dernière personne portée disparue, a souligné la préfecture dans un communiqué. « Cette découverte porte désormais à cinq le nombre de personnes décédées », a-t-elle ajouté.

Quatre personnes avaient déjà été retrouvées mortes lundi dans les décombres de cet ancien corps de ferme, dont la toiture s’est effondrée. Parmi elles, figurait la propriétaire des lieux « entrée volontairement » dans le bâtiment pour aller secourir des personnes bloquées à l’intérieur et trois adultes en situation de handicap, avait déclaré lundi la ministre chargée du handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq.

Seul un corps a toutefois pu être identifié jusqu’ici, celui d’une femme handicapée de 63 ans, a rapporté mardi Mathieu Auriol, vice-procureur au parquet d’Angoulême.

Les causes de l’incendie inconnues

Quatorze adultes âgés de 20 à 75 ans se trouvaient dans le gîte : huit personnes souffrant d’un handicap mental, âgées de 55 à 73 ans et originaires de Nouvelle-Aquitaine, et quatre encadrants, présents pour un séjour d’une semaine, ainsi que le couple de propriétaires.

Il a fallu jusqu’à 85 pompiers et 24 véhicules pour éteindre lundi en fin de matinée cet incendie, déclaré vers 4 h 30. Quatre autres personnes ont été blessées.

Le parquet a ouvert une enquête de flagrance des chefs d’homicides et blessures involontaires contre X. « Nous restons très prudents sur les causes de l’incendie », a déclaré M. Auriol.

Le secrétaire général de la préfecture et sous-préfet d’Angoulême, Jean-Charles Jobart, avait précisé lundi que ce gîte n’était « pas soumis à déclaration ni à contrôle de commission de sécurité », puisqu’il recevait moins de 16 personnes handicapées, mais qu’il avait « reçu un avis favorable » après une visite des services de l’Etat il y a deux ans. Selon Mme Parmentier-Lecocq, le feu est parti « d’un autre bâtiment » « contigu », « qui a fait l’objet d’une déclaration pour ce séjour [mais] n’avait pas été visité en 2023 ».

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Cet incendie survient un peu moins de deux ans après celui qui avait fait 11 morts dans une ancienne grange transformée en gîte accueillant des personnes en situation de handicap léger à Wintzenheim (Haut-Rhin), près de Colmar. Dix adultes en situation de handicap et un accompagnateur avaient péri dans le sinistre.

L’inspection générale des affaires sociales avait été saisie après ce drame et avait recommandé, dans un rapport publié en juillet 2024, de revoir la réglementation des séjours collectifs pour personnes handicapées, estimant que les conditions destinées à favoriser la qualité et la sécurité n’étaient « pas réunies ».

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Le Monde avec AFP

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