Ce n’est pas tout de disposer d’un dispositif répressif. Encore faut-il s’en servir, ou avoir la volonté de le faire. Sauf à finir par admettre qu’il n’est pas adapté ou qu’il ne s’agirait là que d’un arsenal de façade. C’est un peu la situation dans laquelle se trouve le football français en ce qui concerne les incidents à caractère raciste ou homophobe dans les stades, dont la persistance est qualifiée de « désespérante » par la ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative, Marie Barsacq.
L’article 549 du règlement des compétitions placées sous la tutelle de la Ligue de football professionnel (LFP) – la Ligue 1 et la Ligue 2 –, dit qu’un match peut être arrêté « à plusieurs reprises », voire « définitivement », en cas d’incidents graves ; de même qu’il ne peut, en théorie, reprendre « que si » ceux-ci « ont cessé ». Mais dans la pratique, cette disposition, apparue à la fin des années 2010, n’est que peu ou partiellement appliquée.
Comme le 26 janvier, alors que Nice recevait l’Olympique de Marseille (OM) en championnat. Chants homophobes, remarques sexistes, banderoles racistes et injurieuses… Juste avant la 24e minute, l’arbitre, Eric Wattellier, a interrompu la rencontre, tandis que le speaker de l’Allianz Riviera exhortait les spectateurs en cause à en finir avec ces comportements prohibés. Puis la partie a repris quelques secondes plus tard. Comme les slogans offensants, qui ont retenti jusqu’au coup de sifflet final.
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