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Histoires Web dimanche, septembre 22
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1 043 jours plus tard, « l’extraterrestre » Marc Marquez a de nouveau effectué la « danse du robot », petite sarabande dont il gratifie ses fans à chacune de ses victoires en MotoGP. En s’imposant le 1er septembre au Grand Prix d’Aragon, pour la soixantième fois de sa carrière, quasiment trois ans après son dernier succès, le pilote espagnol a fait taire ceux qui l’avaient enterré un peu vite.

D’autant que la « Fourmi de Cervera », – il mesure seulement 1 m 69 et vit dans cette petite ville proche de Barcelone où il est né –, a remis ça le dimanche suivant au Grand Prix de Saint-Marin, au terme d’une grande remontée. A 31 ans, le sextuple champion du monde fait de nouveau peur. Dimanche 22 septembre, il va tenter de confirmer lors du Grand Prix d’Emilie-Romagne qu’il est en train de réaliser l’un des plus beaux come-back de l’histoire des sports mécaniques.

En début de saison, les observateurs de la catégorie reine en moto prévoyaient une poursuite du duel entre l’Italien Francesco « Pecco » Bagnaia, double champion du monde en titre, et son rival espagnol Jorge Martin. A sept étapes de la fin d’un championnat qui en comporte vingt, les deux hommes sont effectivement au coude à coude en tête du classement.

Le Madrilène mène la danse avec 321 points, quatre de plus que le Turinois. Mais, après sa victoire à Saint-Marin, Marc Marquez est désormais en embuscade avec 265 points et la fin de saison paraît de plus en plus indécise. D’autant que l’écurie officielle Ducati a annoncé le 5 juin avoir recruté le pilote catalan.

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« En 2025, ça va être explosif ! »

La saison prochaine, Marc Marquez fera donc équipe avec Francesco Bagnaia et, surtout, il disposera de la meilleure moto du plateau – la même que ses deux rivaux. Passé à l’intersaison de Honda, avec qui il a remporté tous ses titres, à la modeste écurie italienne Gresini, le Catalan évolue cette année sur la Ducati version 2023. Une monture compétitive mais qui ne bénéficie pas des dernières innovations du constructeur de Bologne.

« Ducati l’a embauché car ils pensent qu’il est le meilleur, et qu’il vaut mieux l’avoir avec soi que contre soi car il sait faire évoluer une machine », commente Christian Sarron, champion du monde en 250 cm3 en 1984. « En 2025, ça va être explosif, prolonge l’ancien pilote Régis Laconi, vainqueur du Grand Prix de Valence en 1999. Le championnat va être encore plus passionnant avec son retour au sommet. Il s’est reconstruit mentalement. C’est un miraculé ! »

Effectivement, c’est davantage d’une résurrection que d’une renaissance dont il s’agit, tant le long voyage de la fourmi espagnole a ressemblé à un calvaire. Depuis son accident de Jerez, en Andalousie, le 19 juillet 2020, le Catalan a multiplié chutes et rechutes, mettant sa santé en danger, et parfois celle de ses concurrents, ce qui lui vaut quelques inimitiés tenaces dans le paddock.

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