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Histoires Web mardi, mars 25
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Han Kang photographed à Stockholm, en mars 2024.

« Ces soirs rangés dans mon tiroir », de Han Kang, poèmes traduits du coréen par Choi Mikyung et Jean-Noël Juttet, Grasset, 160 p., 16,50 €, numérique 12 €.

A Séoul, alors qu’elle se préparait à déménager, Han Kang est tombée un jour sur une vieille boîte à chaussures. Elle contenait un livret aux pages artisanalement agrafées. Sur la couverture, au crayon à papier, une main d’enfant avait calligraphié ces mots : « Recueil de poèmes ».

L’écrivaine reconnut tout de suite sa première œuvre littéraire, une autopublication datant de 1979 : elle n’avait que 8 ans. La petite Kang pouvait-elle se douter que, quarante-cinq ans plus tard, en 2024, elle deviendrait la première femme coréenne jamais récompensée par le prix Nobel de littérature ?

En France, les premiers lecteurs de Han Kang l’ont découverte en 2011, grâce à une nouvelle parue chez Zulma dans l’anthologie Cocktail Sugar et autres nouvelles de Corée. Ils ont ensuite lu ses romans – une demi-douzaine traduits à ce jour, dont La Végétarienne, formidable histoire d’une femme qui s’efface jusqu’à devenir « végétale » (2007 ; Le Serpent à plumes, 2015, Booker Prize 2016). Ou encore Impossibles adieux (Grasset, 2023), qui revient sur la répression féroce du soulèvement de Gwangju par la junte militaire au pouvoir (1980). Mais, hormis ceux qui pouvaient la lire dans le texte, nul jusqu’à présent n’avait eu accès à sa poésie.

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