Décor fixe, miniatures accrocheuses et visage face caméra : les vidéos d’Owen Simonin, alias « Hasheur », respectent parfaitement les codes établis sur YouTube. Pour autant, le contenu proposé par cet entrepreneur de 27 ans se situe loin de l’art de vivre ou des jeux vidéo. Ce sont les cryptomonnaies qui occupent toutes ses publications, un sujet qu’il décortique dans tous les sens et sur lequel il fait figure d’expert pour les 735 000 personnes qui suivent sa chaîne.
Comme lui, nombreuses sont les voix qui s’attachent à parler d’argent sur les réseaux sociaux. Conseils en investissements boursiers, astuce pour mieux gérer son budget, vulgarisation des différents outils d’épargne… Les formats varient, et le volume d’audience rencontré se compte souvent en dizaines ou en centaines de milliers de vues. De quoi apparaître, pour ces créateurs, comme de véritables professionnels des finances, et faire oublier qu’ils traitent d’une matière extrêmement régulée.
Derrière son écran, difficile de faire le tri. Selon l’agence Reech, spécialiste de l’influence marketing, ils sont environ 800 créateurs de contenus, suivis par au moins plus de 5 000 personnes, à se consacrer spécifiquement aux finances en France, sur un total de plus de 165 000, tous sujets confondus. YouTube et Instagram sont les réseaux qu’ils investissent le plus : les deux plateformes concentrent, à elles seules, presque 90 % de ce type de profils, laissant TikTok, Facebook et X se partager les 10 % restants. Mais, au sein de cette masse, quelques profils attachés à vulgariser leurs thématiques de spécialité parviennent à se démarquer.
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