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Histoires Web mardi, juin 17
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Le jeu en vaut-il la chandelle ? Désormais, Adnaan (aucun étudiant n’a souhaité donner son nom) se pose sérieusement la question. A 29 ans, ce diplômé d’un master en droit bancaire et financier à Paris Saclay avait pour projet de poursuivre ses études aux Etats-Unis. Accepté dans une université publique du New Jersey pour préparer le barreau de New York, il a décidé de reporter sa rentrée à 2026 et n’exclut pas de le faire à nouveau. « Trump président, c’est trop imprévisible quand on est étudiant », estime-t-il.

Le jeune juriste souhaitait s’expatrier outre-Atlantique car le barreau de New York ouvre des perspectives de carrière et de rémunération bien supérieures à ce qui se pratique en France. Mais les attaques inédites de l’administration Trump contre l’université Harvard l’ont déstabilisé : « Je suis papa depuis 2024. Que se passera-t-il si, en plein milieu de l’année, on m’explique que mon visa n’est plus valable ? Qu’est-ce que je fais avec ma famille ? »

D’autant que, afin d’y aller, il devra emprunter environ 90 000 dollars (78 000 euros) pour deux années d’études. « Idéalement, je pensais rester travailler là-bas entre trois et cinq ans, où les salaires sont plus élevés, pour rembourser ce prêt rapidement », raconte-t-il. Doit-il prendre le risque de partir et de se retrouver quelque temps plus tard, à Paris, sans diplôme et avec des dettes ? Et puis, ajoute le trentenaire, « ce n’est jamais bon signe, un gouvernement qui s’attaque à ses propres universités, ça ne témoigne pas d’une très bonne santé démocratique ».

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