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Il y a une certaine incongruité à parvenir au point de la planète le plus éloigné de toute civilisation, au 52jour d’une course en solitaire, et à ne pas s’y retrouver seule. Benjamine de la flottille du Vendée Globe, Violette Dorange a dépassé, dans la nuit du 1er janvier, le point Nemo, lieu le plus isolé du globe, au cœur de l’océan Pacifique, où « même les astronautes de la Station spatiale internationale sont plus proches des terres habitées que nous », comme elle le formule. Mais, paradoxalement, « c’est quasiment l’endroit de la course où j’ai croisé le plus de concurrents », relate la skippeuse de 23 ans, jointe par téléphone. Drôle de Nouvel An.

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Incorporée au cœur d’un petit peloton de concurrents regroupés – son Imoca (monocoque de 18 mètres) DeVenir occupe la 25place, au classement de 7 heures, vendredi 3 janvier –, la plus jeune participante de l’histoire de ce tour du monde en solitaire à la voile, sans assistance ni escale, a aperçu les voiles de certains concurrents, à commencer par celles de Louis Duc (Fives Group – Lantana Environnement), qui la talonne. Et Violette Dorange est loin de s’agacer de cette proximité improbable, car les skippeurs de la 10édition du Vendée Globe ne sont pas les seuls à se croiser dans les eaux froides du Pacifique Sud. « On a eu une alerte aux icebergs », souffle la navigatrice.

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