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Accusations d’anciens collaborateurs, soupçons d’emplois fictifs, diffamation ou encore procédure d’inéligibilité… Plusieurs candidats du Rassemblement national (RN), qualifiés pour le second tour où réélus dès le premier tour des élections législatives, ont vu ressortir, ces dernières semaines, des affaires judiciaires et des enquêtes les concernant dans la presse. Le Monde fait le point sur certains de ces dossiers.

Quatre candidats concernés par l’affaire des assistants parlementaires européens

Le 30 septembre, plusieurs cadres du RN, dont Marine Le Pen, comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire des assistants d’eurodéputés. Le RN est soupçonné d’avoir organisé un mécanisme lui permettant de salarier des permanents du parti avec les crédits accordés par le Parlement européen à ses députés, pour qu’ils rémunèrent leurs assistants. Or les règles de l’institution précisent clairement que les assistants ainsi payés doivent être dévolus exclusivement au travail parlementaire.

Déclenchée par une lettre anonyme en 2014, l’affaire a déjà été tranchée du côté du Parlement lui-même : ce dernier, qui chiffre le préjudice total de ces emplois à plus de 6 millions d’euros, a réclamé à Marine Le Pen le remboursement de 300 000 euros pour avoir rémunéré deux assistants « fictifs ». Une somme que l’intéressée a longtemps refusé de payer, multipliant les recours judiciaires, sans succès, avant de finalement s’en acquitter en septembre 2023.

Lire aussi (2023) : Article réservé à nos abonnés Affaire des assistants parlementaires : les raisons du renvoi de Marine Le Pen et du Rassemblement national en correctionnelle

Le Parlement européen a aussi saisi la justice française du dossier. En septembre 2023, le parquet de Paris a requis le renvoi de vingt-sept personnes pour des faits de « détournement de fonds publics » ou de « complicité » de ce détournement. Le parti est également poursuivi au titre de personne morale.

Plusieurs candidats du RN aux législatives font partie de ces prévenus, à commencer par Marine Le Pen, réélue dès le premier tour dans la 11circonscription du Pas-de-Calais. Elle est accusée, d’une part, d’avoir validé le mécanisme de rémunération en tant que présidente du RN, et d’autre part d’avoir salarié durant cinq ans Catherine Griset, sa cheffe de cabinet (devenue entre-temps députée européenne), qui aurait en réalité travaillé pour le parti. Elle aurait également rémunéré sur des crédits européens Thierry Légier, son garde du corps.

Julien Odoul, réélu député de la 3e circonscription de l’Yonne dès le premier tour, comparaîtra également au procès. En 2014, il était embauché comme assistant parlementaire de Mylène Troszczynski, sans l’avoir jamais rencontrée, selon des éléments de l’enquête révélés par Le Monde.

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