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Président de la République, membres du gouvernement, chefs d’Etat étrangers : la cérémonie des 80 ans du débarquement de Provence a rassemblé de nombreuses personnalités importantes, et sensibles. Pour assurer leur protection, une unité de police discrète : le service de la protection (SDLP).

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Au quotidien, les presque 1 500 policiers qui le composent sont occupés à protéger des ministres ou des personnalités menacées, et à sécuriser les bâtiments rattachés au ministère de l’intérieur. Mais, ponctuellement, ils doivent organiser et assurer la sécurité d’événements internationaux, pendant lesquels se croisent hauts dignitaires français et étrangers.

« On est dans une année extrêmement compliquée, mais passionnante, reconnaît Luc Presson, directeur du service, on a dû sécuriser les visites officielles du président chinois, du président américain, du roi d’Angleterre, la cérémonie des 80 ans du débarquement en Normandie, l’ouverture des Jeux olympiques avec une centaine de chefs d’Etat… et l’année n’est pas terminée ! »

« Plus de six mois de préparation »

A cette liste s’est donc ajoutée la cérémonie du débarquement de Provence, à laquelle devaient participer huit chefs d’Etat étrangers, avec passage par la nécropole de Saint-Raphaël (Var) et le porte-hélicoptères Dixmude. « Cela nous a demandé plus de six mois de préparation, et la mobilisation d’une centaine d’effectifs », raconte Fabrice (en raison de la sensibilité de leurs missions, le SDLP ne souhaite pas communiquer le nom de ses agents), adjoint au chef du groupe de sécurité du premier ministre, venu en renfort.

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Arrivé dix jours avant l’événement à Toulon, il assume le rôle de « précurseur ». « Je dois identifier comment organiser la sécurité, en repérant les forces et les faiblesses du terrain, les itinéraires qui s’offrent à nous, les points de vigilance », détaille-t-il. Sur le Dixmude, les risques sont réduits, mais la nécropole se révèle plus sensible. Pour y accéder, il faut emprunter une petite route sinueuse, avec passage obligé par un très étroit tunnel sous la voie ferrée. Encaissée dans le vallon de Boulouris, elle est entourée de bois et de garrigue, que traversent d’innombrables sentiers dissimulés.

Deux jours avant la cérémonie, au soir, près de 90 effectifs du SDLP se réunissent à la préfecture du Var. Chaque officier de sécurité chargé de la protection rapprochée d’un haut dignitaire étranger présente l’état de ses préparatifs. L’un demande une précision sur le déminage des véhicules, un autre interroge sur la pertinence d’une escorte moto, un dernier reconnaît ne pas encore avoir d’horaire définitif pour la prise en charge à l’aéroport.

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