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Le fracas d’un gouvernement renversé résonne-t-il jusque dans les circonscriptions ? A suivre la foulée de deux députés qui ont voté la censure de Michel Barnier le 4 décembre 2024, Cyrielle Chatelain, élue écologiste de l’Isère, et Arthur Delaporte, élu socialiste du Calvados, dans leurs terres d’élection respectives, cette déflagration semble étrangement lointaine. Si la vie quotidienne des Français croisés est marquée par les inquiétudes politiques, économiques et sociales, celles-ci ne sont pas toutes, tant s’en faut, liées aux inconnues d’un pays toujours sans budget pour 2025.
A la caserne de pompiers d’Eybens (Isère), où Cyrielle Chatelain a rendez-vous, samedi 14 décembre 2024, pour la Sainte-Barbe, le quotidien, ce sont les 795 interventions dans l’année, pour 29 agents – « je ne sais pas si vous vous rendez compte », souligne l’adjudante-chef Céline Gatillon.
Face à plusieurs générations de sapeurs-pompiers locaux réunis pour leur fête annuelle, la parlementaire est la dernière à prendre la parole. « Vous devez vous dire que vous faites votre mission, et pas nous, affirme-t-elle sans détour. Chaque député a pris le temps de réfléchir à ce qu’il estimait être le meilleur dans la période. Moi, je ne pouvais pas revenir en vous disant que le budget ne comprenait pas assez de fonds pour les collectivités pour vous soutenir », justifie Mme Chatelain. Comme pour rassurer quant à son intention de sortir de la crise, elle ajoute vouloir revenir avec des compromis et « emmener un peu de cette Sainte-Barbe à l’Assemblée ».
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