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A l’inverse de la guerre, la haine n’a jamais trouvé d’issue. Là où la première trouve une fin, la haine, elle, s’éternise. Le 27 janvier 1945, après les pires années de barbarie inscrites dans l’histoire de l’humanité, le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz est ouvert. Ce lieu, symbole de l’institutionnalisation de l’horreur, aura été le témoin du massacre de 1,1 million de personnes, dont la grande majorité était des juifs.

Quand certains préféraient oublier cette période sombre, d’autres y ont vu l’opportunité de reconstruire une Europe nouvelle, façonnée par les valeurs qui, aujourd’hui, lui donnent sa force. La guerre s’achevait, et la paix, tant attendue, s’imposait alors comme un idéal. La paix pour le monde, le fléau de la guerre banni à jamais.

Cette paix, les peuples européens, Français et Allemands en tête, la bâtiront sur les ruines de la guerre, leurs morts et leurs souffrances. Avec l’espoir de construire les bases d’une stabilité impérissable, ils inscriront la paix dans leurs frontières dans la durée.

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Pour la communauté juive d’Europe, ravagée par cette violence extrême, l’espoir était d’enfin voir le monde débarrassé de la haine antisémite, celle qui, pendant des siècles, a traqué, persécuté, brûlé, torturé et tué des juifs à travers le continent. Mais la réalité fut tout autre. Car la haine sait se dissimuler lorsque son heure n’est encore pas venue et reste tapie dans l’ombre, attendant le moment propice pour se rappeler à nous, comme un poison qui sournoisement s’infiltre dans les esprits.

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Les survivants de la Shoah nous ont avertis : « N’oubliez jamais. » Parce qu’oublier, c’est laisser la porte ouverte à la résurgence de cette haine qui ne les aura laissés vivants qu’à moitié.

Depuis quatre-vingts ans, chaque cérémonie de la libération d’Auschwitz nous ordonnait de nous rappeler éternellement des victimes. Aujourd’hui, nous convoquons toutes les mémoires face à l’inquiétude que la résurgence de la haine antisémite ravive.

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