Israël reprend les raids sur le sud du Liban et lance une offensive dans le sud de la bande de Gaza
L’armée israélienne a mené, dimanche 23 mars, plusieurs frappes sur le sud du Liban, où elle a annoncé avoir tué un membre du Hezbollah, au lendemain de l’escalade la plus violente depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu en novembre. La veille, l’armée de l’air israélienne avait intercepté trois des six roquettes tirées du sud du Liban voisin avant de riposter, tuant huit personnes selon les autorités.
Le Hezbollah a nié toute responsabilité dans les tirs de roquettes, qui n’ont pas été revendiqués, accusant « l’ennemi israélien » de chercher « des prétextes pour poursuivre ses attaques contre le Liban ». Le premier ministre libanais, Nawaf Salam, a mis en garde contre le risque d’« entraîner le Liban dans une nouvelle guerre, aux conséquences désastreuses ».
L’armée israélienne a aussi lancé dimanche une offensive à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où elle a appelé une partie des habitants à évacuer, tout en poursuivant ses opérations dans le Nord. Cette reprise des opérations militaires dans le territoire palestinien a fait 673 morts depuis mardi, selon le ministère de la santé de la bande de Gaza, administré par le Hamas.
En Turquie, le maire d’opposition d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, placé en détention, dénonce une « exécution sans procès »
Le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, principal rival du président Recep Tayipp Erdogan, a été incarcéré dimanche à la prison de Marmara, en lisière d’Istanbul, a annoncé son parti. L’édile, arrêté mercredi pour « corruption », « détournement d’argent » et « terrorisme », a été conduit dans cette prison en même temps que plusieurs coaccusés, selon les médias turcs. Plus tôt dans la journée, un juge avait ordonné son incarcération pour « corruption », mais avait rejeté un ordre de détention pour « terrorisme ».
M. Imamoglu a été « suspendu de ses fonctions », a par ailleurs annoncé le ministère de l’intérieur turc dans un communiqué. M. Imamoglu a dénoncé sur le réseau social X des accusations « illégales » et « sans fondement ». « Le processus judiciaire en cours est loin d’être équitable. C’est une exécution sans procès », a encore accusé l’ancien maire dans une déclaration transmise par ses avocats.
Son arrestation a déclenché une vague de contestation en Turquie. Des rassemblements ont eu lieu dans au moins 55 des 81 provinces turques, soit plus des deux tiers du pays, selon un décompte effectué samedi par l’Agence France-Presse (AFP).
Un adolescent interpellé après l’agression du rabbin d’Orléans samedi ; Emmanuel Macron dénonce le « poison » de l’antisémitisme
Le rabbin d’Orléans, Arié Engelberg, a été « frappé à la tête, mordu à l’épaule et insulté » samedi vers 13 h 30, alors qu’il se trouvait dans la rue et rentrait de la synagogue, en compagnie de son fils de 9 ans, a révélé France 3 Centre-Val de Loire, ce qu’a confirmé une source proche du dossier à l’AFP. Un adolescent de 16 ans, soupçonné d’être l’auteur de l’agression, a été interpellé samedi soir, selon la procureure de la République d’Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren.
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Une enquête a été ouverte pour « violences volontaires commises en raison de l’appartenance réelle ou supposée de la victime à une religion » contre l’agresseur, qui avait pris la fuite, a déclaré Mme Bochenek-Puren. Emmanuel Macron a dénoncé le « poison » de l’antisémitisme. « Nous ne céderons ni au silence ni à l’inaction », a réagi le président dans un message publié sur X. Gérald Darmanin, a, lui aussi, condamné sur BFM-TV un acte antisémite, estimant que cette nouvelle agression « démontre que nos compatriotes juifs sont très menacés, partout dans le monde et bien sûr en France ».
Des dizaines de milliers de personnes défilent contre le racisme et l’extrême droite en France

Au lendemain de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, plus de 90 000 personnes, selon le ministère de l’intérieur, ont défilé en France samedi contre le racisme et l’extrême droite, et en soutien à Gaza, dans des cortèges menés par des syndicats, associations et partis politiques. Le rendez-vous, fixé de longue date, a été mis sous le feu des projecteurs cette année par la polémique autour de l’affiche de La France insoumise à l’effigie de Cyril Hanouna, qui a valu au mouvement des accusations d’antisémitisme.
A Marseille, quelque 3 300 personnes, selon la police, et 10 000, selon la CGT, ont défilé en brandissant des pancartes « Contre l’islamophobie d’Etat », « Tesla is the new swastika », « Plus d’amour, moins de Zemmour ». A Paris, plus de 20 000 personnes ont marché avec un peu de tension en fin de manifestation à Nation, deux personnes ayant été interpellées et trois blessées.
Le pape François, qui a salué les fidèles avant de quitter l’hôpital Gemelli, à Rome, est rentré au Vatican

Le pape François, encore affaibli, est rentré dimanche au Vatican après plus de cinq semaines d’hospitalisation pour une double pneumonie, non sans avoir remercié auparavant depuis un balcon de son hôpital les centaines de fidèles venus le saluer avant son départ.
« Merci à tous », a déclaré le souverain pontife argentin de 88 ans d’une voix faible, lors de cette apparition publique de moins de deux minutes en fauteuil roulant, la première depuis le 14 février. Il a été accueilli par les vivats et les applaudissements nourris des centaines de fidèles massés devant l’hôpital Gemelli. Il doit désormais effectuer « une longue convalescence » d’« au moins deux mois », selon ses équipes médicales.
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