Ce qu’il ne fallait pas rater de l’actualité ce week-end : « attentat terroriste » à Mulhouse, arrestation de Mohammed Amra, et victoire des conservateurs en Allemagne

A Mulhouse, une attaque au couteau fait un mort et cinq blessés

Une attaque meurtrière au couteau, qualifiée d’« attentat terroriste » par Emmanuel Macron, a eu lieu, samedi 22 février, dans l’après-midi près du marché de Mulhouse (Haut-Rhin). Un homme de 37 ans est suspecté d’avoir tué à l’arme blanche un homme en marge d’une manifestation, et d’avoir blessé cinq policiers municipaux, dont deux grièvement, selon le Parquet national antiterroriste (PNAT).

Le suspect, un Algérien fiché par les services de prévention du terrorisme et faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), a été interpellé. L’assaillant a crié « Allahou akbar ! » (« Dieu est le plus grand », en arabe), a déclaré le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau. En plus de celle du suspect, trois autres gardes à vue étaient en cours dimanche, selon le PNAT.

Après neuf mois en fuite, le narcotrafiquant Mohamed Amra a été arrêté en Roumanie

Le narcotrafiquant Mohamed Amra, en fuite depuis son évasion meurtrière il y a neuf mois et visé par un mandat de recherche international, a été arrêté en Roumanie, a annoncé Bruno Retailleau samedi. Le 14 mai 2024, deux agents pénitentiaires avaient été tués et trois autres blessés lors de la violente attaque, au péage d’Incarville (Eure), du fourgon dans lequel se trouvait l’homme qui était en cours de transfert de la prison d’Evreux vers le tribunal de Caen.

Au moment de son évasion, ce dernier était détenu pour vol avec effraction et association de malfaiteurs, mais également mis en examen à Marseille pour enlèvement et séquestration ayant entraîné la mort. Dimanche, il a accepté, lors d’une audition devant la justice à Bucarest, d’être remis à la justice française.

Le Hamas libère six otages, tandis qu’Israël retarde la libération des prisonniers palestiniens ; l’armée annonce maintenir sa présence militaire en Cisjordanie pendant un an

Comme le prévoyait l’accord de trêve avec Israël, le Hamas a libéré samedi six nouveaux otages israéliens. Le Hamas a d’abord remis Tal Shoham, 40 ans, et Avera Mengistu, 39 ans, à des représentants de la Croix-Rouge à Rafah, dans le sud de l’enclave. Puis le mouvement islamiste palestinien a libéré trois autres otages – Eliya Cohen, 27 ans, Omer Shem Tov, 22 ans et Omer Wenkert, 23 ans – au camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza. Un sixième otage, Hicham Al-Sayed, 37 ans, retenu depuis près de dix ans, a aussi été libéré, plus tard dans la journée, sans mise en scène pour ce Bédouin musulman de nationalité israélienne.

En contrepartie, 602 détenus palestiniens devaient être libérés au cours de la journée, mais Israël a retardé leur libération. « A la lumière des violations répétées du Hamas, notamment les cérémonies humiliantes qui déshonorent nos otages, et l’utilisation cynique des otages à des fins de propagande, il a été décidé de retarder la libération des terroristes [les prisonniers palestiniens] qui était prévue [samedi], jusqu’à ce que la libération des prochains otages soit assurée sans cérémonies humiliantes », a finalement dit le premier ministre israélien dans un communiqué de son bureau.

Par ailleurs, l’armée israélienne a annoncé dimanche son intention de maintenir, pendant un an, sa présence militaire dans trois camps de réfugiés en Cisjordanie et y interdire le retour de leurs habitants. « Quarante mille Palestiniens ont déjà été évacués des camps de réfugiés de Jénine, Tulkarem et Nour Chams », a écrit le ministre de la défense israélien, Israel Katz, dans un communiqué. « J’ai donné pour instruction [aux soldats] de se préparer à un séjour prolongé dans les camps qui ont été évacués, pour l’année à venir, et de ne pas permettre le retour de leurs habitants ni la résurgence du terrorisme », a-t-il ajouté. L’armée a aussi confirmé le déploiement de chars dans la région de Jénine, ce qui n’était plus arrivé depuis 2002, pendant l’opération « Rempart » lors de la seconde Intifada.

En Allemagne, les conservateurs remportent les législatives, juste devant l’extrême droite

Après une campagne bousculée par le retour à la Maison Blanche de Donald Trump et l’essor de l’extrême droite, les électeurs allemands étaient appelés aux urnes dimanche pour élire un nouveau parlement. Les conservateurs de la CDU/CSU, qui ont fait la course en tête dans les sondages, ont recueilli le plus de voix, devant le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD).

« Nous devons vite redevenir opérationnels pour faire ce qu’il faut sur le plan intérieur, pour redevenir présents en Europe », a déclaré, peu après l’annonce des premières estimations, Friedrich Merz, qui devrait devenir le prochain chancelier et donner un coup de barre à droite dans le pays, après l’ère du social-démocrate Olaf Scholz.

L’AfD a réalisé son meilleur score depuis sa création en 2013. Le parti anti-migrant et pro-russe a imposé ses thèmes de campagne, suite à plusieurs attaques et attentats meurtriers commis par des étrangers dans le pays.

Le 61ᵉ Salon de l’agriculture s’est ouvert, à Paris

Un an après sa visite chaotique de l’événement, en pleine mobilisation de la profession, Emmanuel Macron a inauguré samedi, peu avant 8 heures, le 61^e Salon international de l’agriculture. Après avoir discuté à huis clos avec leurs différents représentants syndicaux, le chef de l’Etat a appelé au « calme » et au « dialogue respectueux » avec les agriculteurs. « Nos agriculteurs ne peuvent pas être la variable d’ajustement du pouvoir d’achat (…) ni la variable d’ajustement des accords agricoles. Et c’est aussi pour ça que nous nous sommes opposés au Mercosur tel qu’il a été signé », a-t-il fait valoir au sujet de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et cinq pays d’Amerique latine.

Alors que les portes de l’événement ont été ouvertes au public peu après 9 heures, le président a entamé sa déambulation dans les allées du Salon. Interrogé à propos de Donald Trump, Emmanuel Macron a déclaré qu’« entre alliés on ne peut pas faire souffrir l’autre avec des tarifs » douaniers. « Je vais [lui] en parler, parce qu’on a besoin d’apaiser tout ça. Je vais en parler parce que l’export fait partie aussi de la force de notre agriculture », a relevé le président français, qui doit rencontrer son homologue américain lundi à Washington.

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