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Histoires Web samedi, novembre 16
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Selon l’Association des maires de France, entre 1 000 et 2 000 communes en France ont déjà fait face à des résiliations de contrat d’assurance ou à de fortes hausses de cotisations. Alors que les risques environnementaux se multiplient, Florence Lustman, présidente de France Assureurs, la fédération française du secteur, et Edouard Vieillefond, directeur général de la Caisse centrale de réassurance (CCR), qui assure les sociétés d’assurances, avancent des pistes de réflexion pour maintenir la protection des collectivités, des entreprises et des particuliers.

Florence Lustman : « Nous appelons à la construction d’une stratégie nationale de prévention des risques, en collaboration avec les pouvoirs publics »

« La multiplication des événements climatiques extrêmes, mais aussi l’explosion des coûts des réparations, entraînent mécaniquement une hausse des primes d’assurance. Toutefois, le marché français de l’assurance, le premier d’Europe, est compétitif, et cela limite l’augmentation des tarifs. Pour autant, il est vrai qu’un certain nombre de communes se sont vu proposer, lors de leur renouvellement de contrat, des augmentations. Quelques-unes ne sont plus assurées, nous en avons bien conscience. C’est pour cette raison que nous travaillons avec l’Association des maires de France. L’objectif de ce partenariat est de faire en sorte que les collectivités soient assurables, dès lors qu’elles font de la prévention.

Si l’on veut limiter les sinistres, il faut mettre en œuvre des politiques de prévention efficaces. Dans ce domaine, nous avons encore une marge de manœuvre importante. Quelque 80 % des Français interrogés disent être très conscients des risques naturels, mais moins de 40 % déclarent s’y être préparés. Les collectivités territoriales, quant à elles, ne sont que 40 % à être dotées d’un plan de prévention. Pour cela, France Assureurs appelle à la construction d’une stratégie nationale de prévention des risques, en collaboration avec les pouvoirs publics.

Aider les clients, les convaincre de s’adapter, fait partie de notre métier, et ce dès la souscription des contrats. Le fonds Barnier – alimenté chaque année par 12 % de la surprime des cotisations des particuliers et des entreprises consacrée au financement du régime des catastrophes naturelles (Cat Nat) – permet de financer les travaux nécessaires pour réduire la vulnérabilité des habitations ou des locaux professionnels. Il permet aussi aux collectivités de racheter les bâtiments les plus à risque.

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