Je gagne 5 300 euros net par mois, ou plutôt 4 500 livres sterling, étant donné que je travaille à Londres, dans une grande banque américaine. C’est mon salaire de base, mais ce qui compte dans ce métier, c’est le bonus, qu’on touche une fois par an et qui évolue vite en fonction de notre séniorité. Je suis analyste en fusions-acquisitions depuis trois ans maintenant, donc j’espère avoir 77 000 euros brut en bonus cette année.
Mon travail est de conseiller des entreprises qui veulent acheter d’autres entreprises, ou se faire acheter. C’est du M & A – pour merger and acquisition – ou de la fusion-acquisition, en français. Je suis dans l’équipe healthcare, qui s’intéresse à ce qui touche au domaine de la santé. Je commence à travailler vers 9 h 30, et je finis en moyenne à minuit, mais ça dépend beaucoup. Je peux travailler jusqu’à 4 heures du matin, toute la nuit, ou finir à 20 heures. Dans ce cas-là, je suis trop fatiguée pour faire quelque chose de ma soirée.
La progression de carrière est définie d’année en année – analyste 1, 2, puis 3, avant de passer associate, puis senior. Et l’environnement de travail est compétitif : pour répartir les bonus, la banque décide d’un budget global pour les salariés de chaque promotion, puis celui-ci est partagé entre eux en fonction de leur classement.
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