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Histoires Web samedi, mai 17
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QUINZAINE DES CINÉASTES

Qui de nos jours croit encore au diable ? Il semble bien que ce soit le cas de Julia Kowalski, cinéaste française aux racines polonaises, qui, avec Que ma volonté soit faite, non seulement détourne la fameuse formule du Pater noster chrétien, mais électrise la Quinzaine des cinéastes avec un film déroutant, une sorte de messe noire cinématographique. Des signes avant-coureurs nous étaient parvenus avec le moyen-métrage J’ai vu le visage du diable, déjà invité de la sélection 2023, qui se mêlait d’exorcismes dans la campagne polonaise, et préparait le terrain du long en étudiant le visage tantôt poupin et possédé de la jeune actrice Maria Wrobel. Près de dix ans après Crache cœur (2016), Kowalski s’intéresse toujours aux arêtes tranchantes du désir féminin.

Dans les brumes d’une campagne française, une famille réimplantée d’agriculteurs polonais élève des vaches dans une ferme. La jeune Nawojka (Maria Wrobel), entre son père (Wojciech Skibinski) et ses deux frères, sert de maîtresse de maison à la place d’une mère morte brûlée vive. De celle-ci, elle semble avoir hérité d’un mal inconnu : une forme de possession du fond des âges qui s’empare d’elle à la moindre convoitise.

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