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Histoires Web mardi, mai 13
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« Le regard doit être neuf. Si on n’a pas besoin de neuf, mieux vaut ne pas se donner à l’art. Mais c’est quoi le nouveau ? Vous le savez, vous ? On ne sait pas. Donc, on y va avec un regard d’espérance, des yeux d’enfant qui ont envie de s’émerveiller, le désir de sauter dans l’inconnu et d’être baigné dans un monde, un esprit, une atmosphère. » Ainsi parle Juliette Binoche, qui s’apprête à présider le jury du 78Festival de Cannes, qui s’ouvre mardi 13 mai.

Les prix, elle connaît : un César (Trois couleurs. Bleu, de Krzysztof Kieslowski, en 1994), un Oscar (Le Patient anglais, d’Anthony Minghella, en 1997) et le record – privilège qu’elle partage avec Julianne Moore – d’avoir été sacrée dans les trois grands festivals internationaux : Venise, Berlin et Cannes. Sur la Croisette, c’était en 2010, pour Copie conforme, d’Abbas Kiarostami.

Par chance, pour Thierry Frémaux, ce printemps, l’actrice aux quelque 70 longs-métrages n’avait pas de tournage en cours, trop occupée depuis plus d’un an à réaliser deux films sur un spectacle de danse, créé en 2008, avec le chorégraphe et danseur anglais Akram Khan. Et, hormis la sortie, le 18 juin, de The Return. Le retour d’Ulysse – réalisé en 2023 par Uberto Pasolini, qui l’a réunie une nouvelle fois avec Ralph Fiennes, lui en Ulysse, elle en Pénélope –, son calendrier était libre : le directeur général du Festival a sauté sur l’occasion. Et nous, on s’est dépêché de la retrouver dans le lobby d’un hôtel de Saint-Germain-des-Prés, à Paris, avant qu’elle ne soit hors d’atteinte à Cannes, s’enfermant dans la tour d’ivoire du jury, à l’abri de toute influence extérieure.

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