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Histoires Web samedi, mai 17
Bulletin

« Je veux travailler avec Joaquin jusqu’à la fin de mes jours. Je le vois un peu comme ma femme. » Les deux buddy (« potes ») gloussent comme des collégiens conspirateurs. Joaquin Phoenix, le beau gosse en tee-shirt blanc, polo foncé noué de travers comme l’écharpe d’un élu, se tient les côtes. Ari Aster s’accroche à la table de cuisine en marbre, où gît une tasse à café à moitié vide. On pourrait se croire dans le décor d’un de ses films, comme Eddington, présenté en compétition officielle au Festival de Cannes, mais on est à l’hôtel Carlton dans une vague suite mise à disposition pour la promotion. C’est plus banal. Moyennant quoi, on rit aussi.

« Quand on s’est rencontrés, en 2020, je n’avais pas vu les films d’Ari, raconte Joaquin Phoenix. Un jour, je vais au cinéma avec ma femme, on est en avance, du coup on entre dans la salle d’à côté, pour passer dix minutes. On y jouait Midsommar [2019]. Je ne savais rien du film ni même qui l’avait fait. Alors que je suis resté debout, je me revois m’agrippant au mur [il mime l’effroi] pour être sûr que j’avais quelque chose à quoi me raccrocher. [Rire à la Joker] Des mois plus tard, mon neveu essaie de nouveau de me le montrer. Je lui dis : “Je ne peux pas, ça fait trop peur.” » Mais c’est après cela que tout a commencé. Cela faisait dix ans que le réalisateur voulait travailler avec lui. Après Beau Is Afraid (2023), qu’ils vont mettre en chantier à ce moment-là, Eddington est la deuxième fois, coup sur coup, que les deux hommes travaillent ensemble. Ari Aster, 38 ans, aurait-il trouvé chez l’acteur de 50 ans son double de cinéma… pour traduire ses névroses ?

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