QUINZAINE DES CINÉASTES
Il arrive parfois à la Quinzaine de se ménager une petite case défouloir réservée au cinéma de genre le plus codifié, qui, au milieu des pensums sérieux de la Croisette, vient jouer son rôle de manège à sensations. Cette année, la sélection parallèle a fait fort, allant repêcher une sous-catégorie horrifique ordinairement destinée aux bacs à soldes, à savoir le film de requins tueurs, inaugurée avec le séminal Les Dents de la mer (1975), de Steven Spielberg.
Depuis, le filon d’exploitation a largement dégénéré en un flot de déclinaisons sauvages et nanardesques, proches de la parodie, de Sharknado (2013-2018) à Sharktopus (2010-2015), en passant par Cocaine Shark (2023), Zombie Shark (2015) ou Sharkula (2022). Comment régénérer une figure (le requin) essorée jusqu’à la moelle par la lessiveuse pop ? En l’espèce, Dangerous Animals, le troisième long-métrage de l’Australien Sean Byrne, figure montante, s’avère une excellente surprise, par sa façon de revitaliser la terreur sous-marine.
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