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Déjà éprouvée par les fortes températures, la France va maintenant suffoquer sous un dôme de chaleur. Vendredi 27 juin, la canicule monte d’un cran sur le territoire et s’installe pendant plusieurs jours, avec des pointes jusqu’à 40 °C localement. Il s’agit de la prolongation de la vague de chaleur commencée le 19 juin, la cinquantième depuis 1947 dans l’Hexagone. Elle se renforce, la transformant en phénomène à la fois précoce, long et intense, sans être pour autant inédit.

Un premier pic avait été atteint les samedi 21 et mercredi 25 juin, avec des maximales jusqu’à 38 °C, en raison d’un anticyclone coincé entre deux dépressions. « La baisse des températures jeudi [26 juin], après les orages, n’a pas été assez marquée pour sortir des critères de la vague de chaleur », précise Tristan Amm, prévisionniste chez Météo-France.

Le mécanisme derrière la nouvelle hausse du mercure est différent : un puissant anticyclone persiste au-dessus de l’Europe de l’Ouest, provoquant une « connexion directe avec l’air du Maghreb très chaud et sec », explique Christophe Cassou, climatologue du Centre national de la recherche scientifique, au Laboratoire de météorologie dynamique. Cette zone de haute pression s’accompagne d’une forte subsidence, c’est-à-dire une descente de l’air qui, sous l’effet de la compression, réchauffe l’atmosphère.

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A mesure que la chaleur piégée continue de se réchauffer, le système agit comme un couvercle sur une casserole, ce qui lui vaut le nom de dôme de chaleur – un terme employé à partir de la vague de chaleur record au Canada en 2021. Le maintien de l’anticyclone s’explique par le blocage de l’un des méandres du jet-stream – ces puissants vents de hautes altitudes –, un phénomène qui accentue certains phénomènes extrêmes comme les vagues de chaleur. « Le fait que la Méditerranée soit extrêmement chaude pourrait également avoir un effet amplificateur », ajoute Christophe Cassou. Ce bassin subit actuellement une « canicule marine » affichant 5 °C au-dessus des normales, précise Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France.

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