Pathologie tumorale parmi les plus redoutables, le cancer du pancréas touche actuellement 16 000 nouvelles personnes par an en France. Son incidence progresse rapidement dans nombre de pays – en France, il pourrait devenir, en 2030, la deuxième cause de mortalité par cancer, après les tumeurs du poumon. Cinq ans après le diagnostic de ce cancer, « le taux de survie des patients n’excède pas 13 % », relève Pascal Hammel, chef du service d’oncologie digestive et médicale de l’hôpital Paul-Brousse (AP-HP, Villejuif, Val-de-Marne).
« Le principal moteur de la croissance tumorale réside dans les mutations d’un gène, KRAS, qui apparaissent très précocement dans 95 % des cancers du pancréas », souligne le gastro-entérologue. D’autres gènes (p53, SMAD4…) aussi peuvent être mutés. Le mauvais pronostic de ce cancer, par ailleurs, tient à sa détection souvent tardive – il est qualifié de « tueur silencieux » – mais aussi à sa capacité notoire à s’adapter et à résister aux remèdes.
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