Maxime Saada, président du directoire de Canal+, qui avait menacé d’un spectaculaire coup de frein au financement du cinéma français, est finalement parvenu à un accord, lundi 3 mars, avec ses représentants – le Bureau de liaison des industries cinématographiques, le Bureau de liaison des organisations du cinéma et la Société civile des auteurs, réalisateurs et producteurs.
Le groupe Canal+ va bel et bien rester le premier banquier du cinéma français avec « 480 millions d’euros au minimum » investis jusqu’à fin 2027 (répartis entre 150 millions d’euros en 2025, 160 millions en 2026 et 170 millions en 2027). Il conserve certes sa place de premier banquier, mais devient moins flamboyant quand même. La filiale de Vivendi, propriété du milliardaire Vincent Bolloré, réduit de façon non négligeable son apport financier au cinéma puisqu’il y consacrait jusqu’à présent près de 200 millions d’euros par an.
Concurrence de Disney+
Ce qui importait à Canal+ est préservé : malgré son coup de rabot financier, l’accord triennal passé au nom de Canal+ et de Ciné+ OCS permettra de continuer à diffuser les films six mois après leur sortie en salle. Cette place stratégique est donc confortée dans la « chronologie des médias » (l’ordre précis de la diffusion d’un film après sa sortie en salle, entre les différents médias, qu’il s’agisse de la vidéo à la demande, des télévisions et des plateformes).
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