Ceux qui espéraient que Donald Trump se contenterait de gesticulations tarifaires risquent de déchanter. Le président des Etats-Unis a confirmé, vendredi 31 janvier, dans le bureau Ovale, son intention de lancer une guerre commerciale mondiale, faisant plonger Wall Street dans le rouge. Il avait attendu un an lors de son premier mandat. Cette fois, il aura fallu moins de deux semaines, avec l’annonce des droits de douane de 25 % contre le Canada et le Mexique et de 10 % contre la Chine. Les décrets sont censés être publiés samedi 1ᵉʳ février.
Donald Trump invoque trois causes : l’immigration incontrôlée, le trafic de fentanyl – que ces pays sont accusés de produire et de laisser passer sur le territoire américain – et l’immense déficit commercial. Ce n’est qu’un début, à l’entendre. Le président américain a promis d’infliger également des droits de douane à l’Europe. « Est-ce que je vais imposer des droits de douane à l’Union européenne ? Vous voulez la vraie réponse ou la réponse diplomatique ? Absolument. L’UE nous a très mal traités », a déclaré M. Trump, qui fustige sans cesse les importations d’automobile allemande et veut faire pression sur les entreprises danoises pour imposer sa souveraineté sur le Groenland. « L’Union européenne prélève 20 % de plus avec cette mauvaise taxe [la TVA] et cela nous coûte une fortune. Nous sommes tellement mal traités qu’ils ne prennent pas nos voitures. Ils ne prennent pas nos produits agricoles. En fait, ils ne prennent presque rien. Nous avons donc un énorme déficit avec l’Union européenne. »
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