Elle parfume de son arôme délicat les pots de crème, les flans, les cannelés et autres babas. Mais la vanille laisse un goût amer à ses producteurs : ce fruit tropical, majoritairement importé de Madagascar, dont les gousses peuvent se vendre à prix d’or, figure en tête des filières d’importation les moins rémunératrices pour les producteurs, selon une étude publiée jeudi 17 avril sur la « face cachée des aliments importés en France ». En moyenne, les producteurs de vanille de Madagascar ne perçoivent que 40 % du revenu minimum décent. « Produit de luxe dans les pays du Nord, la vanille reste une culture de survie pour les pays du Sud », selon ce rapport, issu de travaux du Basic, un bureau d’études spécialisé dans les enjeux d’environnement, pour l’Institut Veblen, Greenpeace France et Max Havelaar France.
Autre facteur de gourmandise, autres impacts : le cacao se hisse sur la première marche des filières d’importation les plus émettrices de gaz à effet de serre, notamment en raison de la déforestation qu’il induit. En Côte d’Ivoire, l’un des principaux producteurs, la culture du cacao s’est faite au détriment du couvert forestier, qui a fondu de 80 % entre 1960 et 2010.
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