Face à la dette, ce n’est vraiment pas le moment de flancher. Tel est, en résumé, l’encouragement adressé avec vigueur par la Cour des comptes à François Bayrou, dans un rapport publié mercredi 2 juillet. « Le report des efforts n’est plus possible », y martèle l’institution indépendante présidée par Pierre Moscovici, chiffres inquiétants à l’appui.
Ce message de fermeté intervient à un moment critique, celui des grands arbitrages sur le prochain budget. Le premier ministre a promis de présenter autour du 15 juillet un grand plan de redressement des finances publiques. Mais il n’a rien dévoilé de ses intentions, et le doute s’instille. Il n’est plus question du référendum sur le sujet qu’il avait évoqué le 3 mai dans Le Journal du dimanche et qui devait donner de la puissance à son projet. « Par l’ampleur qui doit être la sienne », ce plan « ne peut réussir si le peuple français ne le soutient pas », affirmait-il alors. Les réticences d’Emmanuel Macron semblent avoir eu raison de cette hypothèse. La grande opération de communication appelée « Notre nation, nos finances », qui était prévue au printemps pour faire prendre conscience aux Français de l’urgence à agir, n’a pas non plus eu lieu.
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