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Alors que le budget arrive dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale vendredi 24 octobre après-midi, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a lancé un ultimatum au gouvernement. Interrogé sur BFM-TV, M. Faure a prévenu que « s’il n’y a pas d’évolution sensible d’ici lundi » sur le projet de loi de finances (PLF), concernant notamment la taxation des ultra-riches, « ce serait terminé ». Invité à préciser s’il signifiait par là qu’il ne voterait pas le budget et censurerait le gouvernement, le patron des socialistes a répondu : « vous avez bien compris. »

« Pour l’instant, on est très loin du compte (…) il y a une discussion qui va être une discussion difficile que nous mènerons ardemment, et nous ferons en sorte de nous faire entendre », a-t-il ajouté alors que l’examen du budget commence ce vendredi dans l’hémicycle de l’Assemblée.

« Il faut taper sur les GAFAM, il faut taper sur les ultra-riches, il faut taper sur les super-héritages », a ajouté le premier secrétaire du PS.

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« Possibilité de sanctionner à tout moment »

Jeudi, dans une interview publiée dans Le Parisien, le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud, a également réclamé plus de « justice fiscale ». « Si le bloc central n’est pas capable de voter la taxe Zucman (…), s’il n’est pas capable de voter l’ISF [impôt sur la fortune] sur les milliardaires (…), s’il n’est pas capable de justice fiscale, je ne suis pas sûr qu’il sera possible de discuter de la suite. Le débat budgétaire s’arrêtera très vite », a fait savoir M. Vallaud. « Nous nous sommes réservé la possibilité de sanctionner à tout moment », a-t-il complété.

Joint jeudi par l’Agence France-Presse, le chef de file du Parti socialiste sur le budget, Philippe Brun, a déclaré que « les macronistes ont 48 heures pour dire les concessions qu’ils sont prêts à nous accorder ». « Si nous ne votons pas la première partie alors il n’y aura pas de budget », a-t-il insisté.

Les propositions de la gauche en faveur de la taxation des plus fortunés, au premier rang desquels un amendement sur la taxe Zucman sur les ultra-riches, seront normalement examinées samedi. Le gouvernement propose, lui, une taxe sur les holdings patrimoniales détenant au moins cinq millions d’euros d’actifs, mais qui ne satisfait pas le PS, et est critiquée jusque dans son camp.

Le sort du gouvernement repose sur le Parti socialiste, qui n’a pas voté, le 16 octobre, la motion de censure déposée par La France insoumise, en échange d’engagements sur la justice fiscale, le pouvoir d’achat des Français, le renoncement au 49.3 et la suspension de la réforme des retraites.

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Le Monde avec AFP

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