Et revoici l’urticante taxe Zucman. Votée très largement à l’Assemblée nationale en février, enterrée par le Sénat en juin, l’idée développée par l’économiste français Gabriel Zucman d’une taxe sur le patrimoine des ultrariches resurgit au cœur du débat politique. Avec en ligne de mire son intégration ou non dans le prochain budget de l’Etat. La gauche y tient plus que tout. La droite n’en veut pas, mais admet qu’il y a un problème et réfléchit à des alternatives. Que le gouvernement Bayrou tombe ou non lundi 8 septembre, le sujet ne peut que rester central.
Ne serait-ce que parce que la gauche a fait de la taxe Zucman un étendard. C’est la mesure numéro un du « contre-budget » présenté par le Parti socialiste le 30 août, celle qu’il juge incontournable dans un éventuel accord de gouvernement avec les macronistes et le reste de la droite. « Faire peser l’effort d’abord sur ceux qui ont le plus, c’est la base de tout compromis possible », plaide également Raphaël Glucksmann (Place publique) dans un entretien à Libération publié mercredi 3 septembre. Dans la « lettre aux Français » qu’ils s’apprêtent à diffuser, les écologistes citent eux aussi la taxe Zucman, rappelant que c’est à l’initiative de leurs députés que la proposition a été votée en février.
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