Trois mois après l’annonce par l’Insee d’une hausse record de la pauvreté en France en 2023, avec 15,4 % de la population concernée, les projets de lois de finances et de financement de la Sécurité sociale, rendus publics mardi 14 octobre, prévoient des mesures d’économies qui risquent de faire encore augmenter le nombre et la part de personnes pauvres, et d’avoir un impact sur leur niveau de vie.
Si les crédits dédiés au pacte de solidarité, à l’aide alimentaire et à la lutte contre le sans-abrisme augmentent de respectivement 5 millions, 10 millions et 110 millions d’euros, la décision d’une « année blanche », consistant à geler les montants des prestations sociales indexées, a suscité de vives critiques des associations de lutte contre la pauvreté. Sont concernés le revenu de solidarité active (RSA) et la prime d’activité, les pensions de retraite, l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ex-minimum-vieillesse), l’allocation adulte handicapé (AAH), les aides au logement telles que les APL, les allocations familiales… Ce qui éviterait 3,8 milliards d’euros de dépenses.
Il vous reste 83.67% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.