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Histoires Web mercredi, novembre 13
Bulletin
La députée française du groupe de la Droite républicaine Véronique Louwagie lors d’une séance de débat sur la première partie du projet de loi 
de finances 2025 à l’Assemblée nationale, à Paris, 
le 23 octobre 2024.

A l’Assemblée nationale, dès qu’il est question de chiffres, des députés d’autres formations évoquent parfois la Droite républicaine (DR, le groupe du parti Les Républicains) comme « le groupe VL ». « VL » comme les initiales de Véronique Louwagie. Depuis le début des débats sur le budget en octobre, la députée de l’Orne tient le banc à droite. Matin, midi et soir comme à son habitude. Et peu importe si le recours probable à l’article 49.3 de la Constitution, qui permet de faire adopter un texte sans vote, risque de rendre caduque les centaines d’heures qu’elle a pu passer à débattre sur le projet de loi de finances pour 2025. « J’ai une certaine constance dans mes engagements et mon implication », revendique la vice-présidente de la commission des finances.

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Son stakhanovisme parlementaire suscite l’admiration de son « voisin » de circonscription, Philippe Gosselin. « Elle respecte le mot d’ordre des soldats à Verdun : on tient sa position et on ne passe pas », résume l’élu Les Républicains (LR) de la Manche. « Pour moi, c’est une des dix députés modèles de l’Assemblée », avance même Jean-Philippe Tanguy. Plutôt habitué aux formules assassines, le député Rassemblement national (RN) de la Somme fait une exception pour sa collègue de commission. « En séance ou en commission, elle est bien souvent la seule LR présente. Elle en rit elle-même », explique le spécialiste des questions budgétaires du parti d’extrême droite. Bonne camarade, Véronique Louwagie évite de trop enfoncer ses camarades de groupe et juge « compréhensible » la « faible mobilisation » des députés du « socle commun » (l’alliance des parlementaires du centre et de la droite pour soutenir le gouvernement Barnier) face à la « déresponsabilisation de la gauche qui vote des milliards d’impôts supplémentaires avec l’aide du RN ».

Fidèle au poste, cette experte-comptable de 63 ans défend sa ligne : celle d’une orthodoxie budgétaire de droite, opposée aux hausses d’impôts et prête à tailler drastiquement dans les dépenses. « Nous sommes radicalement en désaccord sur les questions budgétaires, mais elle est compétente et respectueuse dans les débats », salue le président de la commission des finances, Eric Coquerel. Lorsqu’il est absent, l’« insoumis » reconnaît « être très content de lui confier la tenue des débats ».

Lancée en politique en 2012

Elue à l’Assemblée depuis 2012, la Normande convoitait la présidence de la commission des finances. Malgré l’accord entre le groupe DR et le camp présidentiel sur la répartition des postes à responsabilité à l’Assemblée, qui lui laissait penser que le poste lui était destiné, elle est battue le 20 juillet par l’alliance entre la gauche et le groupe centriste Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT). « Je ne pouvais pas grand-chose face à cet attelage », juge-t-elle. Mais pas de quoi remettre en cause son statut de « Mme Budget » de la droite. « Au sein du groupe, je ne dirai pas qu’on me demande des conseils tous les jours en ce moment, mais presque », sourit-elle.

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