Le voici enfin dans sa version presque définitive, ce fameux budget. Adopté sans vote, mercredi 5 février, par l’Assemblée nationale, puis voté jeudi par le Sénat à 219 voix contre 107, le projet de loi de finances pour 2025 doit encore être examiné par le Conseil constitutionnel avant d’être promulgué, pour entrer en application sans doute au 1er mars. Dans son état actuel, ce texte à la gestation si douloureuse se révèle assez différent de la copie initiale. Il met davantage l’Etat à la diète, sacrifie bien plus que prévu le ministère du travail et l’aide publique au développement, mais se montre plus généreux avec les outre-mer. C’est ce que montre le détail des crédits et de leur évolution rendu public, jeudi 6 février, par Bercy.
L’Etat au régime
Globalement, le budget conçu par le premier ministre, François Bayrou est moins rigoureux, que celui de son prédécesseur. De 6 % du produit intérieur brut (PIB) en 2024, il prévoit de ramener le déficit public à seulement 5,4 %, au lieu des 5 % visés par Michel Barnier.
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