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Après les violences qui ont suivi la victoire du PSG en finale de la Ligue des champions samedi, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a affirmé, mercredi 4 juin sur RTL, que « jamais autant de forces n’avaient été mobilisées » pour apporter une réponse sécuritaire et policière. « Il n’y a jamais eu non plus autant d’interpellations, 563, et sur Paris et son agglomération, 491. »

Interrogé par le journaliste Thomas Sotto sur le bilan du maintien de l’ordre, évoquant la responsabilité du ministère de l’intérieur, M. Retailleau a déclaré ne pas « du tout » se contenter de la réponse sécuritaire : « Je n’ai jamais dit que j’étais heureux du bilan de samedi ou de dimanche. Je dis que ce n’est pas là que ça se passe désormais. »

Selon le ministre de l’intérieur, il y a d’autres réponses « judiciaires et technologiques » à apporter : « Je pense qu’il faudrait, dans le cas d’enquêtes judiciaires, pour mieux déceler les visages, pour mieux pointer les coupables, nous permettre d’utiliser par exemple la reconnaissance faciale, de façon très encadrée. »

« Globalement pas satisfait » de la réponse des juges, M. Retailleau a encore estimé qu’une « révolution pénale » serait nécessaire. « Devrait figurer en haut de la pile la suppression du texte [de 2019] de Nicole Belloubet », alors garde de sceaux, loi qui interdit les peines de prison de moins d’un mois et avec des aménagements de peine pour les condamnations inférieure à un an – le ministre considère que « les courtes peines de prison font partie des solutions ».

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Gérald Darmanin souhaite lancer « un groupe de travail »

Fin mai, le ministre de la justice, Gérald Darmanin, avait annoncé vouloir lancer « un groupe de travail » sur la reconnaissance faciale, qu’il souhaite développer en France. L’objectif est de « créer un cadre légal » permettant d’« introduire cette mesure dans notre législation », avait précisé son entourage à l’Agence France-Presse.

L’usage de la vidéosurveillance algorithmique avait été testé « à titre expérimental et temporaire » lors des Jeux olympiques de Paris 2024, mais demeure illégal pour identifier ou suivre « en direct » une personne. En revanche, dans l’état actuel de la législation, son usage est permis s’il s’agit d’analyser a posteriori des images déjà enregistrées et, selon la Commission nationale de l’informatique et des libertés, « pour les besoins des enquêtes judiciaires, sous réserve de respecter un certain nombre de conditions posées par le code de procédure pénale ».

Sur son compte X, M. Darmanin avait écrit le 5 mai qu’« utiliser la technologie et la reconnaissance faciale, ce sont les solutions pour lutter drastiquement contre l’insécurité ». « Malheureusement le Parlement s’y est toujours opposé jusqu’à présent. Nous devons tous évoluer pour la sécurité des Français », avait-il ajouté.

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Le Monde

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