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L’équipement des policiers municipaux dépend de la commune qui les emploie, mais tous ont désormais une arme en commun : la patience. Après un an et demi de commissions, de consultations, d’attente et de reports causés par les soubresauts politiques successifs, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a présenté, mardi 2 septembre, à Sartrouville (Yvelines), les grandes lignes d’un projet de loi consacré aux polices municipales. Une étape supplémentaire vers un horizon qui n’en finit pas de reculer, d’autant plus dans le climat d’incertitude que connaît l’exécutif en cette rentrée.

Attendue depuis de longues années, amorcée en février 2024 avec l’annonce d’un « Beauvau des polices municipales », la réflexion menée sur une réforme du cadre d’action des polices municipales a été menée tous azimuts : multiples rencontres entre le gouvernement et les syndicats, groupe d’étude à l’Assemblée nationale et, enfin, mission d’information sénatoriale. C’est en grande partie des conclusions de cette dernière que s’inspire le projet de loi présenté par le ministre.

Mais pour les 28 000 agents de police municipale du pays, il est encore tôt pour se réjouir. Avant d’arriver à l’Assemblée nationale, le texte doit encore être présenté au conseil d’Etat, le 17 septembre, puis en conseil des ministres, fin septembre, « si on fait abstraction du 8 septembre », expose-t-on pudiquement à Beauvau. Ce jour-là, le vote de confiance au gouvernement décidé par son chef, François Bayrou, risque bien d’engendrer sa chute… et de suspendre, à nouveau, la progression de la réforme.

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