Meilleures Actions
Histoires Web vendredi, juin 6
Bulletin

Réelle menace ou habile précaution tactique ? La phrase laisse libre cours à interprétation. « Toutes les options sont ouvertes », a déclaré Bruno Retailleau, lundi 2 juin, à propos de son avenir dans le gouvernement. Comme attendu, le ministre de l’intérieur et président des Républicains (LR) a dit tout le mal qu’il pensait à François Bayrou de son projet de loi pour instaurer le scrutin proportionnel aux législatives. Le premier ministre n’avait pas besoin d’une heure et quart de consultation pour mesurer l’hostilité sur le sujet d’une droite venue en délégation avec les patrons des groupes LR au Sénat et à l’Assemblée nationale, Mathieu Darnaud et Laurent Wauquiez.

La présence de ce dernier n’avait rien de neutre. Le député de la Haute-Loire voit dans la proportionnelle l’occasion de mettre la pression sur Bruno Retailleau. Comme si après la défaite cuisante (25,7 %) pour la présidence de LR, la menace de la proportionnelle offrait déjà un match retour possible. A la sortie de Matignon, il a été le plus virulent pour dénoncer cette réforme, cheval de bataille politique de François Bayrou. Evoquant « un échange lunaire », M. Wauquiez a demandé « s’il n’y avait rien de plus urgent en France en ce moment », puis dénoncé la proportionnelle comme « l’institutionnalisation de l’impuissance politique ». Une analyse partagée sur le fond par Bruno Retailleau avec des mots plus choisis. Le Vendéen a évoqué « le risque déséquilibrer les institutions de la Ve République, qui a besoin d’une majorité pour bien fonctionner ».

Il vous reste 62.77% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.