Bruno Retailleau, à peine élu président de LR, veut lancer les grands travaux

La promesse date de dimanche soir. « Il faut remettre le parti au travail et très vite. » Bruno Retailleau donne l’exemple. Le nouveau président du parti Les Républicains (LR) a réuni, mardi matin, un premier conseil stratégique. L’instance est informelle, mais regroupe les principaux ténors de la droite. Un d’entre eux était excusé : Laurent Wauquiez. Le grand battu du week-end (25,7 %) devait regagner Paris en fin de matinée pour diriger la réunion de groupe des députés LR, avec un invité de marque : Bruno Retailleau.

Le ministre de l’intérieur, vainqueur avec 74,3 % des voix, veut éviter d’humilier son rival. Hors de question d’alimenter une fronde en interne contre le député de Haute-Loire. « Laurent Wauquiez dirige très bien notre groupe, son autorité n’est pas remise en cause », affirme Philippe Juvin, député des Hauts-de-Seine et soutien affiché du nouveau président du parti. Surtout, ne pas souffler sur les braises encore chaudes de la campagne.

Le ministre de l’intérieur veut profiter de l’élan de sa victoire. Les premières nominations aux postes-clés de l’exécutif sont attendues dès cette semaine. A l’issue du premier conseil stratégique mardi matin, il a déjà annoncé vouloir nommer l’ex-premier ministre Michel Barnier comme président du conseil national de LR. Eric Ciotti, élu président du parti en décembre 2022, avait, lui, mis cinq semaines pour constituer son équipe dirigeante, ou plutôt une armée mexicaine version rive droite de la Seine. A sa décharge, l’actuel allié du Rassemblement national avait dû tenir compte des équilibres nés d’une victoire plus étriquée (53,7 %) – contre Bruno Retailleau – et récompenser aussi le troisième homme de l’élection, Aurélien Pradié, député (divers droite) du Lot.

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