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C’est la surprise de ce remaniement. La nomination, dimanche 5 octobre, de l’ancien ministre des finances Bruno Le Maire, au portefeuille des armées, après quatre semaines de tergiversations, est un retour que peu avaient vu venir.

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Rentrer dans le gouvernement de son ami et ancien assistant parlementaire Sébastien Lecornu ? « Cela est totalement exclu », avait pris soin de nier, Bruno Le Maire, le 22 septembre, dans un entretien à L’Usine Nouvelle. « Après notre défaite aux élections législatives [de 2024], (…) j’ai considéré que nous n’avions plus les marges de manœuvre nécessaires pour agir clairement et fermement au service des Français. Je n’ai pas changé d’avis », avait-il expliqué. Quinze jours plus tard, il a finalement tourné casaque. « Dans les circonstances exceptionnelles que traverse la France, on ne se dérobe pas », s’est-il justifié, dimanche soir, sur le réseau X.

Le pari est risqué, alors que l’ancien ministre de l’économie reste, pour beaucoup, l’homme du dérapage des finances publiques. La dette publique française s’est envolée sous son mandat de plus de sept ans (2017-2024), en passant d’environ 2 300 milliards à 3 300 milliards d’euros. « Si, aujourd’hui, notre niveau de dette est élevé, c’est parce que j’ai sauvé l’économie française », avait-il plaidé, mi-2024, sur BFM-TV, expliquant la hausse de l’endettement par les mesures pour soutenir le pays « quoi qu’il en coûte » pendant la pandémie de Covid-19. Il ne lui en est pas moins resté le surnom de « monsieur 1 000 milliards », alors même qu’il avait lancé l’alerte sur le sujet et que ses propositions d’économie avaient été retoquées par l’Elysée.

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