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Histoires Web lundi, janvier 6
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Quand on a appris que le Musée Paul-Valéry de Sète allait exposer ensemble les peintres Brigitte Aubignac et Nazanin Pouyandeh, on en a été surpris. Pourquoi les réunir ? Le style de la première, qui est née en 1957 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), et celui de la seconde, née en 1981 à Téhéran et venue en France après l’assassinat de son père par le régime des mollahs, ne se ressemblent guère. Pouyandeh atteint un degré extrême de précision jusque dans les moindres éléments de ses scènes d’intérieur et d’extérieur, souvent peuplées de nombreuses figures. Elles sont moins nombreuses chez Aubignac – une seule souvent –, et les lieux y sont suggérés plus que représentés, réduits à quelques zones colorées, la surface d’un mur ou un feuillage.

Pouyandeh aime à faire apparaître sur des toiles de grande taille des paysages très variés, d’un petit bois près d’une suite d’immeubles de bureaux à une cité moderne que l’on suppose avoir été écrasée de bombes ou aux ruines d’une architecture de briques dont on ne saurait dire quelle civilisation l’édifia, ni quand. Ce ne sont là que quelques exemples, tant sa capacité à susciter des espaces inconnus semble inépuisable. Sa peinture est d’imagination et de rêve, alors que celle d’Aubignac paraît plus attachée à la réalité de chaque jour – et de chaque nuit, car l’insomnie est l’un de ses sujets.

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