« Déroute historique » : le quotidien O Globo n’a pas mâché ses mots lorsqu’il s’est agi de qualifier le soufflet adressé mercredi 25 juin par le Congrès à Luiz Inacio Lula da Silva. Par un vote massif de 383 voix contre 98, les députés brésiliens ont approuvé l’abrogation d’un décret gouvernemental instaurant une hausse de l’impôt sur les transactions financières, soit une défaite cinglante pour le président de gauche, affaibli dans les sondages.
Le revers, confirmé le même jour par le Sénat, était attendu. Le 16 juin, à une majorité comparable, les parlementaires avaient déjà voté en faveur d’une procédure d’urgence destinée à révoquer l’augmentation des taxes. La débâcle est d’autant plus cruelle que ses auteurs se situent non pas dans l’opposition, mais au sein des partis du centre et de droite membres de la coalition présidentielle.
Ainsi en est-il allé de l’Union Brésil et du Parti progressiste (PP), deux formations conservatrices et pivots du Congrès, ralliées à grands frais à la majorité par Lula, qui leur a offert le contrôle de plusieurs ministères (sports, intégration régionale, tourisme et communications). En vain : selon les décomptes du média en ligne G1, sur les 110 députés que comptent ces deux partis, 106 ont voté en faveur de l’abrogation du décret présidentiel, soit 96 % d’entre eux.
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