Boris Vallaud, arrivé troisième au premier tour du congrès du Parti socialiste, laisse la liberté de vote à ses troupes pour choisir, au second tour, entre le premier secrétaire sortant, Olivier Faure, et le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a annoncé son courant, vendredi 30 mai, dans un communiqué.
Le courant du chef des députés socialistes, qui a obtenu 17,41 % des voix derrière ses deux concurrents, ce qui ne lui permet pas de se maintenir pour le second tour, ne prend pas de position générale. « Nous ne ferons pas toutes et tous le même choix le 5 juin pour le vote sur le premier secrétaire national », précise-t-il, car certains de ses partisans sont originaires du camp de M. Faure et d’autres du camp de M. Mayer-Rossignol.
« Au sein d’Unir [le nom du courant de M. Vallaud], nous venons d’histoires différentes et nous chérissons notre diversité qui est notre force », ajoute le communiqué, alors que les deux candidats à la tête du parti ont commencé à courtiser celui qui est devenu faiseur de roi.
Son courant laisse aussi à ses militants la liberté de s’exprimer à titre personnel, a expliqué à l’Agence France-Presse l’élu du Lot Rémi Branco, un des proches de Boris Vallaud. Ce dernier a précisé à ses troupes qu’il était possible qu’il prenne position, mais à titre personnel, ajoute son entourage.
« Un pacte de gouvernance »
Le député des Landes, qui s’est placé en candidat de « la réconciliation » du parti, fracturé depuis le précédent congrès fratricide de Marseille en 2023, entend préserver l’unité de son courant, mais aussi celle du PS.
Avec ce premier vote, « aucun texte d’orientation n’aura de majorité absolue dans nos instances, le travail en commun deviendra nécessairement la règle », explique le communiqué. Unir proposera au premier secrétaire élu « un pacte de gouvernance ». « Nous lui demanderons une ouverture de la direction nationale du PS à l’ensemble des sensibilités et un respect des minorités », poursuit le texte.
Ils lui demandent également de reprendre les propositions qu’ils ont mises sur la table, comme le concept de « démarchandisation » de la société, la création d’une « académie Léon Blum » et la création d’un média interne.
Les membres d’Unir se disent convaincus que le PS pourra « dès cet été préparer les élections municipales » de 2026 et « l’élection présidentielle, afin d’occuper une place centrale dans une campagne commune de la gauche de [Raphaël] Glucksmann à [François] Ruffin ».