Il n’est que le troisième homme du congrès du Parti socialiste (PS) et, à l’entendre, il raisonne pourtant comme un vainqueur. Courtisé par Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol avant leur duel, prévu pour le 5 juin, Boris Vallaud a décidé d’apporter son soutien au premier secrétaire sortant. Un choix « personnel » qui n’est pas une consigne de vote, martèle celui qui a recueilli près de 18 % des voix. Ecole de formation militante, nouveau journal, gouvernance renouvelée et unitaire… le patron des députés PS a obtenu plusieurs garanties de la part du camp d’Olivier Faure et compte bien maintenir la pression sur ce dernier, favori du scrutin mais sans majorité au sein du parti, ce quoi qu’il arrive le 5 juin.
Votre candidature dans ce congrès a surpris tout le monde, mais vous n’êtes pas parvenu à renverser la table. Quelle leçon tirez-vous ?
En deux mois à peine, nous avons bousculé une logique dangereuse qui empoisonnait le PS : le bloc contre bloc. Nous avons mené une campagne sur le nécessaire rassemblement des socialistes et sur la centralité des idées. Cela a apaisé le congrès. Les militants étaient désireux de cela. Nous avons donné à voir ce que le PS peut devenir désormais, un grand parti avec de nouveaux outils : une académie Léon-Blum pour former les militants, un journal, Le nouveau populaire [en référence au Populaire, journal qui fut dirigé par Léon Blum] pour diffuser ses idées, des consultations militantes. Un grand parti aussi qui sache porter des idées neuves, comme la démarchandisation. C’est une première étape. Nous allons, dans les semaines à venir, structurer notre courant, l’animer, lui donner des outils. Nous allons continuer de surprendre !
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