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Le chef des députés socialistes, Boris Vallaud, appelle à faire du prochain congrès du PS « un congrès de réconciliation » et « de doctrine », et défend l’union de la gauche « à toute force mais pas à tout prix », dans une tribune publiée mercredi 12 mars dans Libération.

« Nous ne voulons pas d’un congrès de plus. Nous voulons faire plus qu’un congrès », écrit M. Vallaud dans cette tribune, où il semble poser des jalons d’une éventuelle candidature au poste de premier secrétaire, sans jamais le dire explicitement. Après le congrès de Marseille de 2023, qui avait violemment fracturé le PS, « ce congrès peut être le pire ou le meilleur de nous-mêmes », prévient Boris Vallaud.

« Le pire serait la rumination du passé, le ressentiment des uns et l’esprit de revanche des autres », estime-t-il, poursuivant : « Le meilleur serait dans la préparation de l’avenir, un congrès de réconciliation, d’affirmation et d’idées pour nous mettre à l’heure du monde. » Et d’appeler à « un congrès de doctrine. Doctrine municipale proposée aux Françaises et aux Français en 2026. Doctrine pour le pays, avec comme horizon la fraternité retrouvée, et comme méthode le socialisme ».

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« Tout n’est pas à refaire »

Car « force est de reconnaître que nous n’avons pas su donner à notre parti et à notre pays un projet singulier qui soit un étendard et un point de ralliement », admet-il. Alors que le premier secrétaire sortant, Olivier Faure, a annoncé qu’il était candidat à sa succession, Boris Vallaud, qui fait partie de son courant, souligne que « tout n’est pas à abattre, tout n’est pas à refaire, tout est entre nos mains ».

Mais le député des Landes prévient : « Si notre redressement ne devait tenir que par la grâce d’accords de circonstance au moment des élections législatives − que nous avons eu raison de nouer − alors nous prendrions le risque qu’il soit éphémère. » Il appelle à « unir les socialistes dans un esprit de camaraderie retrouvé » et à « rassembler l’héritage du pouvoir et l’audace de la rupture pour bâtir un Parti socialiste fort, crédible et conquérant ».

« Ainsi réconciliés, les socialistes pourront alors unir la gauche », affirme-t-il, souhaitant « l’union à toute force mais pas l’union à tout prix », et « une union dans laquelle des socialistes aux forces retrouvées pourront jouer le premier rôle. Mais celui-ci ne se décrète pas. Il se mérite », prévient-il. L’objectif est pour lui de « construire un projet de gauche pour la France et battre le Rassemblement national dès le premier tour en 2027, car le Front républicain vacille et n’est plus garanti pour le second ».

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Le Monde avec AFP

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