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Six ans après Parasite, Bong Joon-ho poursuit ses questionnements politiques avec Mickey 17. Le réalisateur sud-coréen revient pour Le Monde sur la genèse de son nouveau film.

Votre adaptation du roman « Mickey7 », d’Edward Ashton, en accentue les éléments de farce. Cette absurdité correspond-elle à l’époque dans laquelle nous vivons, selon vous ?

Le roman d’origine, c’est de la science-fiction pure et dure. Il y a énormément d’explications scientifiques. Donc, le film, c’est vrai, se concentre davantage sur la satire politique et le côté humain. L’action se déroule en 2054. C’est comme si je disais aux jeunes : voilà à quoi ressemblera votre vie plus tard.

« Mickey 17 » a été développé pendant la pandémie de Covid-19. Cela a-t-il nourri votre vision du film ?

Pendant la pandémie, on a vécu des choses inhumaines. Des enfants qui ne pouvaient pas aller voir leurs parents mourants, parce qu’il ne fallait pas s’approcher de leur corps. Ce film parle de la mort qui est répétée, de ce qui nous rend humain. Ça ne pouvait que transparaître. Mais on a surmonté la pandémie, comme le personnage de Mickey surmonte ce qui lui arrive. Ce n’est pas non plus un héros ou quelqu’un d’exceptionnel. Il est un peu benêt, mais il arrive à se protéger lui-même.

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