Si l’on voulait détourner un ancien slogan publicitaire, on pourrait dire qu’aujourd’hui le bonheur, c’est simple comme un message vocal. D’après une étude menée par la plateforme d’apprentissage des langues Preply, les Français envoient quotidiennement une moyenne de 3,7 messages vocaux, suscitant une avalanche de confidences à distance sur tout et rien. « Bon, meuf, du coup, je vais te raconter mon petit week-end à Berlin où il s’est passé des trucs un peu what the fuck » ; « Purée les gars je suis saoulée du taff, j’en ai marre franchement » ; « Il me dit : “Ouais, demain, ça va draguer” et je lui dis : “Euh MDR non” ». Ces fragments de conversations orales ont été récoltés par l’université suisse de Neufchâtel dans le cadre d’une recherche en linguistique baptisée « Donnez vos vocaux à la science ».
L’idée : collecter un échantillon de 1 600 messages vocaux provenant de différentes régions de la Suisse romande francophone, envoyés spontanément dans les innombrables discussions et boucles WhatsApp qui emplissent nos existences ; et ce, dans le but de décortiquer une archive sonore qui ouvre une fenêtre rare sur nos intimités.
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