« C’est un beau numéro », s’est réjoui Donald Trump dans le bureau Ovale de la Maison Blanche, vendredi 21 mars. Le programme de Boeing a été baptisé F-47, en référence à la fonction de 47e président des Etats-Unis qu’occupe le milliardaire républicain. Si le géant aéronautique a poussé la flagornerie aussi loin, c’est pour remporter le gigantesque contrat militaire destiné à bâtir l’avion du futur des Etats-Unis, en remplacement du F-22 Raptor de Lockheed Martin.
Voilà qui tombe à point nommé pour la firme née à Seattle, laquelle accumulait les déboires depuis des mois, qu’il s’agisse de la sécurité défaillante de ses appareils civils, de son incapacité à faire revenir sur Terre les astronautes bloqués sur la Station spatiale internationale (finalement ramenés par SpaceX, la firme d’Elon Musk), ou de ses surcoûts incroyables pour construire le futur avion présidentiel ultra-sécurisé Air Force One. Elle avait besoin de rebondir, et l’Etat fédéral a volé à son secours en préférant sa proposition à celle de Lockheed Martin, dont l’avion de combat F-35 connaît d’ailleurs, lui aussi, des retards et des surcoûts majeurs.
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