BMW X3, le SUV qui veut s’acheter une conduite

Il a suffi de rabaisser d’un peu plus d’un centimètre la hauteur de pavillon et d’allonger encore un peu plus le capot pour modifier la perception visuelle du BMW X3. Délibérément lisses, les surfaces extérieures se revendiquent d’un « design monolithique » au service de meilleures performances aérodynamiques et contribuent à suggérer une rupture avec l’architecture très verticale de son prédécesseur. Moins de prestance pour davantage de fluidité et d’efficience, la quatrième génération de ce vétéran des SUV « premium » cherche manifestement à s’acheter une conduite.

N’en déplaise aux apparences, le nouveau X3 est plus grand, plus large et plus lourd. Si cette voiture apparue en 2003 et dont chaque génération a doublé ses ventes ne cherche plus à surjouer la partition du SUV-qui-en-impose, elle n’a pas pour autant avalé son chapeau. Expression d’un statut social, fût-il moins explicite qu’auparavant, le X3, qui a détrôné la berline Série 3 pour le titre de BMW la plus vendue dans le monde (jusqu’à 360 000 unités par an), veut échapper aux pesanteurs de l’ancien monde automobile sans rompre avec cette forme de toute-puissance policée qui a fait de la marque bavaroise le leader mondial du haut de gamme.

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