NETFLIX – À LA DEMANDE – SÉRIE
Lointaine héritière de La Quatrième Dimension (1959-1964), Black Mirror, série anthologique créée (d’abord pour la chaîne Channel 4, puis pour Netflix) par le journaliste britannique Charlie Brooker, explore, depuis plus de dix ans et avec une bonne dose d’humour noir, notre rapport aux nouvelles technologies, leur influence sur nos vies et la société dans laquelle nous vivons.
De trois épisodes par saison, la série s’est allongée à cinq, puis jusqu’à six épisodes dans cette septième salve. Elle n’a pas pour autant gagné en cohérence, et Black Mirror reste plus que jamais une série inégale, que l’on picore plus qu’on ne la dévore. Cette façon de s’inscrire à contre-courant des modes de consommation des séries n’est d’ailleurs pas sa caractéristique la moins intéressante.
Il n’empêche, cette nouvelle saison, mise en ligne moins de deux ans après la précédente, est un cru moyen, malgré un premier épisode plutôt réussi sur un dispositif permettant à une jeune femme de survivre à une tumeur au cerveau, à condition d’accepter (et de payer pour) que son organe ne lui appartienne plus tout à fait. Sentimental et très joliment incarné par Rashida Jones et Chris O’Dowd, cet épisode éclipse le suivant, variation intéressante mais inaboutie sur le gaslighting (une forme de manipulation mentale), et surtout le troisième, qui devait pourtant être le morceau de bravoure de la saison.
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