« Biden frappe plus fort, offrant à son successeur une position plus solide dans le cadre des futures négociations entre la Russie et l’Ukraine »

Dix jours avant la fin de son mandat, Joe Biden a lancé une dernière bombe. Mais celle-ci est plutôt un cadeau à son successeur, Donald Trump. L’administration a annoncé, ce vendredi 10 janvier, un renforcement sans précédent des sanctions contre la Russie, visant les exportations de gaz et de pétrole. Les Etats-Unis placent sur leur liste noire, deux compagnies pétrolières, plus de 150 pétroliers, des compagnies d’assurances et des négociants internationaux.

Désormais, les entreprises américaines ont interdiction de commercer avec ces acteurs. Les deux entreprises visées sont Gazprom Neft, une compagnie pétrolière autrefois appelée « Sibneft », désormais propriété du géant Gazprom, ainsi que Surgutneftegas, l’une des cinq plus grosses compagnies du pays actives dans le gaz et le pétrole.

Mais ce sont surtout les sanctions concernant les bateaux qui auront l’effet le plus visible. Il s’agit, selon le département du Trésor, cité par le Wall Street Journal, de « 183 bateaux, dont 155 tankers russes ou faisant partie de la flotte fantôme ». Cela double la liste des navires visés par des sanctions et fait peser un risque certain pour les ports et les raffineurs qui devaient les accueillir. Déjà, ce lundi 13 janvier, les raffineurs de la région chinoise du Shandong sont en réunion d’urgence. Idem pour leurs homologues indiens, dont 30 % du pétrole provient de Russie. Aucun n’a envie de risquer une bataille financière d’ampleur avec les autorités américaines.

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