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Dans la poudreuse des forêts de la Thuringe (Allemagne), l’équipe de France de biathlon s’est de nouveau illustrée, dimanche 12 janvier, en s’octroyant deux nouvelles médailles en clôture de la quatrième étape de la Coupe du monde. A Oberhof, les Bleus ont réalisé deux courses particulièrement haletantes lors des épreuves de relais mixte, sans toutefois réussir à s’imposer – ils repartent avec l’argent.
Dans le relais simple, d’abord, Paula Botet et Quentin Fillon Maillet – vainqueurs des sprints plus tôt dans la semaine – ont longtemps bataillé avec les duos allemands et finnois, ce dernier s’imposant finalement d’une poignée de secondes. Un résultat solide, mais presque décevant, au vu de l’état de forme des deux Tricolores.
C’est avec un léger goût de revanche que le quatuor bleu a abordé le second et dernier relais de la journée. Au terme d’une épreuve à rebondissements, aux allures de fable de Jean de La Fontaine, Fabien Claude, Eric Perrot, Jeanne Richard et Lou Jeanmonnot ont campé à tour de rôle les personnages du lièvre et de la tortue… avant de se faire rattraper par la sélection suédoise, dans un épilogue doux-amer.
Les Mondiaux en ligne de mire
Il fallait avoir les nerfs solides pour supporter les remontées et descentes au classement des Français, à commencer par celles de l’ouvreur du jour, Fabien Claude, 30 ans, en peine dès la première session de tir. « Ici, il y a quelque chose, glissait-il à La Chaîne L’Equipe. Ce n’est pas compliqué de tirer pourtant, mais il y a toujours des anneaux de pénalité. »
Le second relayeur, Eric Perrot, a cependant réussi à remettre le bataillon à flot, à grands coups de bâtons et avec un parfait maniement de sa carabine. En prise avec la Norvège pour une potentielle victoire, Jeanne Richard puis Lou Jeanmonnot ont parfaitement rempli leur mission. Mais c’était compter sans la Suède.
Jamais bien loin des sœurs Oeberg, Jeanne Richard a su tenir Hanna, l’aînée, à distance. Lou Jeanmonnot, elle, a craqué face à la démonstration d’Elvira sur la piste. « J’avais non seulement fait trop d’efforts pour revenir dans le premier tour, mais elle était surtout meilleure, reconnaissait la Française en souriant au sortir de la course. Ce serait mieux pour tout le monde si elle n’avait pas ce niveau-là le reste de la saison… Je crois que je suis à ma place en étant derrière elle. »
Avec ce premier succès en relais mixte depuis décembre 2010, la Suède se présente comme un nouveau rival de taille face à la sélection tricolore, notamment en vue des championnats du monde, qui se tiendront du 12 au 23 février, à Lenzerheide, en Suisse. Les Bleus continuent de progresser et ils ont encore du temps, mais le calendrier s’annonce chargé avant les Mondiaux, avec encore deux étapes de Coupe du monde à venir, à Ruhpolding (toujours en Allemagne), puis à Antholz-Anterselva, en Italie.
