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Julia Simon a retrouvé la gnaque qui la caractérise, dans la station suisse de Lenzerheide. La biathlète des Saisies (Savoie) était méconnaissable depuis le début des Mondiaux de biathlon, seulement 7e du sprint vendredi et 12e de la poursuite dimanche. Mardi 18 février, la Française a déjoué les pronostics en décrochant l’or sur l’individuel, largement devant la Suédoise Ella Halvarsson (+ 37,8 secondes) et la Jurassienne Lou Jeanmonnot (+ 39,2 secondes).

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Discipline historique du biathlon depuis les premiers championnats du monde en 1958 avant l’ajout du sprint en 1974 et de la poursuite en 1997, cette course contre la montre comprend au menu quatre tirs (deux couchés et deux debout) qui ne pardonnent pas : chaque balle manquée est synonyme d’une minute de pénalité.

« C’est une des courses que j’aime le moins, mais c’est paradoxalement une des courses où j’apprends le plus. C’était parfait pour me relever d’un échec sur la poursuite, pour remettre les choses à plat, je n’ai pas les mots… », a réagi Julia Simon, sourire aussi radieux que les rayons dardant la Roland Arena, au micro de La chaîne L’Equipe.

Et de poursuivre : « J’ai l’impression d’avoir été en contrôle tout le long de la course, physiquement j’étais bien, je n’étais jamais dans le dur. Le dernier tir debout n’était pas simple, j’avais les jambes qui tremblaient, j’étais à la limite de m’écrouler, mais j’ai tenu la baraque aujourd’hui. »

En retrait derrière Braisaz-Bouchet

Dès la première boucle de 3 km, le format féminin le plus long et le plus usant, la biathlète de 28 ans a montré qu’elle était en forme sur les skis. Après trois tirs parfaits (15/15), elle a laissé échapper une balle au dernier passage derrière la carabine. La leader de la Coupe du monde, Franziska Preuss, était sa principale rivale pour le titre, mais l’Allemande – deuxième du sprint et vainqueure de la poursuite – a fini par craquer (deux erreurs) sur le dernier tir, disant adieu à la couronne.

Chez les Bleues, Lou Jeanmonnot et Julia Simon étaient jusqu’ici en retrait derrière Justine Braisaz-Bouchet, titrée en sprint et médaillée de bronze de la poursuite, et qui a terminé 9e (17/20) mardi. Devant une assistance bien clairsemée (6 200 spectateurs, trois fois moins que les capacités du site), Jeanmonnot, partie à la faute sur le premier tir couché, a réglé la mire sur les tirs suivants (19/20) et décroche finalement le bronze, derrière la Suédoise Ella Halvarsson, autrice d’un tir parfait (20/20).

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Une consolation pour la Jurassienne, jusqu’alors bredouille des Mondiaux. La biathlète de 26 ans avait terminé 6e seulement sur le sprint et au pied du podium (4e) sur la poursuite, lui laissant « beaucoup d’amertume et de déception ». Mais le format de l’individuel est celui qui lui réussit le mieux, vainqueure des deux courses disputées cette saison (format court de 12,5 km à Kontiolahti, en Finlande, le 4 décembre 2024, et format classique de 15 km à Ruhpolding, en Allemagne, le 16 janvier).

« Je n’avais pas trop de stress négatif, mais il était certainement un peu caché…, concédait Lou Jeanmonnot sur La chaîne L’Equipe. La balle que je rate en couché je ne la vois absolument pas, d’habitude celles que je rate en couché j’arrive à les sentir… Peut-être que c’était un mal pour un bien, je me suis dit “c’était la seule que tu pouvais te permettre de rater”, donc je me suis fait la peau sur tous les autres tirs et à la fin il en ressort quelque chose de très cool. »

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