Face aux JT de 20 heures de TF1 et France 2, très installés dans les habitudes des téléspectateurs, les chaînes d’information jouaient jusqu’ici la contre-programmation, en proposant des rendez-vous de débats. BFM-TV a décidé de renverser la table : à partir du 6 janvier, la chaîne d’information récemment rachetée par Rodolphe Saadé devrait, selon nos informations, inaugurer son propre « 20 heures ».
D’une durée de deux heures, il sera présenté par Maxime Switek, actuellement animateur de la tranche 9 heures-midi – il y avait pris le relais, en janvier 2023, de Bruce Toussaint, parti sur TF1. Le journaliste devrait être entouré de quelques voix expertes (sur la politique intérieure, l’économie, l’international notamment), mais aussi proposer des reportages et des interviews. L’objectif est de s’éloigner des formats de confrontation pour privilégier une approche dépassionnée, voire bienveillante, de l’information, comme le fait déjà l’émission « Perrine jusqu’à minuit », chaque jour à 22 heures.
Avec cette nouvelle émission, Maxime Switek déloge son collègue Eric Brunet, qui avait rejoint BFM-TV à la rentrée, après avoir été débauché de LCI par l’équipe précédemment en place (Marc-Olivier Fogiel à la direction de BFM-TV, Hervé Béroud à la direction de l’information du groupe BFM-TV- RMC).
Retenir les téléspectateurs
Initialement baptisée « Liberté, égalité, Brunet » (un titre « qui faisait penser à un film de Jean Yanne intitulé Liberté, égalité, choucroute », se désole un cadre de la maison), l’émission d’Eric Brunet avait été renommée « 20 heures Brunet » quelques jours après l’arrivée de Fabien Namias à la direction de la chaîne, en octobre. Eric Brunet ne devrait plus présenter d’émission, mais demeurera sur l’antenne dans un rôle d’éditorialiste.
Ces modifications, destinées à retenir les téléspectateurs plus longuement devant BFM-TV, ne devraient pas rester isolées. En novembre, et contrairement aux souhaits du nouvel actionnaire, l’audience de la chaîne a, une nouvelle fois, été inférieure à celle de sa rivale CNews (2,8 % de part de marché, contre 3,1 % pour la chaîne du Groupe Canal+).